Gestion des risques d’avalanche

Oct 29, 2023 | News | 0 commentaires

Le ski de randonnée, le freeride et le ski hors piste offrent une aventure captivante, mais il est crucial de prendre en compte les risques inhérents.
Afin de profiter pleinement de la poudreuse tout en restant en sécurité, une gestion responsable des risques est essentielle pour les passionnés de ski hors piste et de freeride.
Ne laissez pas les avalanches potentiellement fatales gâcher votre plaisir – préparez-vous, équipez-vous et apprenez à évaluer les dangers. Avec une approche consciente et réfléchie, vous pourrez explorer les terrains non sécurisés en toute confiance. Soyez un skieur hors piste averti et épanouissez votre passion pour les sports de montagne en toute sécurité.

Le risque d’avalanche est un défi complexe dans les sports de montagne.
Alors que nous sommes souvent conscients des autres dangers, le risque d’avalanche passe souvent inaperçu.
Il est fréquent que le plaisir d’une belle session de poudreuse nous pousse à prendre des risques avec une avalanches pouvant être mortelle.
C’est pourquoi il est essentiel de maîtriser les bases de la prévention des avalanches et de la gestion des risques.
Pour évaluer le danger, il est crucial d’être conscient des risques. Et en comprenant le contexte, nous pouvons prendre des décisions éclairées malgré les informations incertaines. N’ayez pas peur du défi posé par les avalanches, apprenez à gérer les risques afin de profiter pleinement de vos aventures en montagne.

Dans le domaine des avalanches, trois types distincts se distinguent en fonction de leurs mécanismes de déclenchement : les avalanches de neige meuble, les avalanches de plaques et les avalanches de glissement.
Chaque type possède ses propres caractéristiques et pose des défis uniques en matière de sécurité. Les glissades de neige meuble se produisent lorsque de la neige à faible cohésion se détache et tombe en cascade sur une pente, souvent déclenchée par le poids d’un skieur ou par des facteurs naturels comme le vent ou les changements de température.
Les avalanches de plaques, quant à elles, impliquent la rupture d’une couche de neige cohésive qui se fracture et glisse vers le bas, ce qui présente un risque important pour les amateurs de hors-piste.
Les avalanches de glissement, caractérisées par un mouvement lent et continu, diffèrent des types précédents car elles se produisent généralement sur des pentes douces et abruptes, ce qui les rend difficiles à prévoir et à atténuer.
La sensibilisation à ces différents types est cruciale pour promouvoir une jouissance sécuritaire des paysages enneigés.

  1. AVALANCHE DE NEIGE MEUBLE « SÈCHE »
  2. AVALANCHE DE NEIGE MEUBLE « MOUILLÉE »
  3. AVALANCHE DE POUDREUSE
  4. AVALANCHE DE PLAQUE
  5. AVALANCHE DE GLISSEMENT

AVALANCHE DE NEIGE MEUBLE « SÈCHE »

Une avalanche de neige meuble, souvent appelée « glissement de neige meuble », peut être sèche ou humide. Elle se caractérise par une rupture ponctuelle et un cône d’écoulement qui s’élargit en forme de poire. La plupart du temps, ces avalanches sont plutôt petites et n’ont guère le potentiel d’ensevelir une personne. On observe souvent des avalanches de neige meuble sèche après des chutes de neige fraîche et sur des terrains extrêmement raides de plus de 40°.

AVALANCHE DE NEIGE MEUBLE « MOUILLÉE »

On observe des avalanches de neige meuble mouillée en cas de fort réchauffement, souvent sur des dalles rocheuses raides à partir de 35° environ. Une fois lancées, ces avalanches peuvent également progresser dans des sections plus plates.

AVALANCHE DE POUDREUSE

Les avalanches dites de poudreuse sont des avalanches de neige sèche. Les masses de neige se mélangent à l’air et accélèrent très rapidement en créant des aérosols. En fonction du volume de neige mobilisé suite à la rupture, les avalanches de poudreuse peuvent être superficielles ou générer une énorme onde de choc avec un gros potentiel de destruction. Elles produisent souvent un aérosol bien caractéristique.

AVALANCHE DE PLAQUE

L’avalanche de plaque est le type d’avalanche le plus meurtrier pour les amateurs de sports d’hiver – environ 99 % des victimes d’avalanches meurent dans des avalanches de plaque. Elle se caractérise par un décrochement le long d’une ligne de rupture marquée de vingt à plusieurs centaines de mètres de large. Les avalanches de plaque nécessitent une pente d’au moins 30° pour glisser, elles sont généralement sèches et glissent sur une couche de neige fragile. Elles se produisent lorsqu’une « couche de neige liée » (la plaque) repose sur une couche fragile (généralement une couche de neige très molle aux cristaux anguleux). Si la couche fragile est perturbée (par exemple par le passage d’une personne ou une explosion), la rupture se propage en quelques secondes, de sorte que l’ensemble de la plaque commence à glisser et accélère.

GLISSEMENT

L’avalanche de glissement est une forme particulière d’avalanche que l’on observe généralement sur les pentes d’herbe raides (à partir de 27°). Lors d’une avalanche de glissement, une plaque de neige glisse sur un film d’eau. Celui-ci se forme par exemple lorsque de l’humidité s’infiltre de la neige vers le sol et s’accumule sur de l’herbe couchée (avalanche de glissement chaude). L’humidité provient parfois aussi du sol (prairies humides) ou se forme lorsque la première neige tombe sur des pentes d’herbe très humides. Typiquement, des fissures ou amorces appelées « gueules de poisson » se forment au-dessus de la plaque avant qu’elle ne glisse. Les avalanches de glissement ne peuvent pas être déclenchées par des personnes ni des explosions. Elles sont spontanées et il n’est guère possible de prévoir si et quand elles se déclencheront.

COMMENT DIFFÉRENCIER LES TYPES D’AVALANCHES ?

AVA­LANCHE DE GLIS­SE­MENT

Même si les avalanches de glissement ressemblent souvent à des avalanches de plaques, elles font très rarement des victimes. Cela s’explique par le fait qu’elles ne peuvent pas être déclenchées par le passage d’un skieur ou alpiniste. La règle de base est de ne pas rester inutilement sous des avalanches de glissement ou des fissures dans le manteau neigeux. Le risque d’avalanches de glissement est facilement identifiable grâce aux amorces typiques en « gueule de poisson ».

  • Fissure d’amorce typique (« gueule de poisson »)
  • Ne peut pas être déclenchée artificiellement
  • Pente > 27°, souvent à basse et moyenne altitude
  • Glisse sur un film d’eau – généralement sur des pentes herbeuses raides
  • Fait très rarement des victimes

L’AVALANCHE DE PLAQUE

Les avalanches de plaque constituent le risque principal et le type d’avalanche le plus mortel pour les amateurs de sports d’hiver. Dans 95 % des cas, c’est la victime elle-même qui déclenche l’avalanche de plaque.

Lors d’une avalanche de plaque, l’ensemble de la plaque de neige se détache et se met à glisser soudainement. Une fois emporté, il est pratiquement impossible de s’en échapper. Dans les Alpes, environ 115 personnes meurent chaque année dans des avalanches, dont la très grande majorité dans des avalanches de plaques. Le risque d’avalanche n’est pas une constante. Il y a ce que l’on appelle des « périodes avalancheuses », c’est-à-dire des moments où les conditions météorologiques et le manteau neigeux sont particulièrement dangereux – c’est généralement le cas pendant quelques jours par an. Avant et après, les conditions peuvent souvent être plutôt sûres sur le plan avalancheux. Il est donc important de reconnaître ces phases de danger spécifiques. Le risque d’avalanche varie souvent dans l’espace, et ne concerne en général que certaines expositions, altitudes ou typologies de terrain. Il est donc logiquement possible d’éviter les zones dangereuses.

LES « INGRÉDIENTS » D’UNE AVALANCHE DE PLAQUE

Une plaque de neige est une « occurrence rare ». Pour qu’une avalanche de plaque puisse se produire, des conditions très particulières doivent être réunies. Il n’y a que quand les quatre « ingrédients » suivants sont réunis dans le manteau neigeux et sur le terrain, qu’une avalanche de plaque peut se produire.

  • STRUCTURE INSTABLE: une plaque de neige cohésive se trouve au dessus d’une couche fragile à très faible cohesion.
  • INITIATION DE LA RUPTURE: le passage d’un skieur, à la montée ou à la descente, exerce une force sur une couche fragile.
  • ROPAGATION DE LA RUPTURE: Si la couche fragile s’étend sur une surface importante et que les caractéristiques de la plaque sont défavorables sur une grande étendue, la rupture se propage dans la couche fragile et la plaque glisse: c’est l’avalanche.
  • RAIDEUR DE LA PENTE: la plaque ne glisse que si l’inclinaison de la pente est supérieure à 30°.

    RAIDEUR ET RÉPARTITION DE L’INCLINAISON LA PENTE

    Les avalanches déclenchées par des skieurs se produisent en moyenne sur une pente de 38°. Dans certains cas, on observe des avalanches de plaque dès 30°. En dessous, les plaques déclenchées restent en place en raison du frottement. Lorsque la pente est plus faible, on n’entend qu’un bruit de tassement (woum) : un signal d’alarme indiquant qu’un déclenchement et une propagation ont eu lieu. Le fait que la plaque de neige ne glisse pas est uniquement dû à l’absence de pente.

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